Pour créer du lien social dans une ville, il faut que les habitants aient l’occasion de se rencontrer, de se parler, de se fréquenter. Pour cela, encore faut-il qu’ils puissent s’arrêter. Dans ces grandes villes où les bancs sont retirés pour empêcher les sans-abri de dormir, il est impossible de s’arrêter. Il faut rester debout, il faut avancer, on ne peut plus prendre le temps de s’installer. L’espace public est devenu un lieu de passage, les habitants de peuvent plus se rencontrer et créer du lien. Face à ce problème, des concepteurs de talent ont décidé de réintroduire des éléments de mobilier urbain.

Un espace de rencontre

L’espace public est un lieu, par définition, commun à tous. Un espace partagé et un espace de partage, où chacun a droit de se tenir. En revalorisant l’espace public, en invitant les habitants à s’y arrêter, c’est l’esprit public, l’esprit commun qui est mis en avant. Plus une population s’approprie les espaces communs, plus le sentiment d’appartenance à une ville est fort.

Il s’agit simplement de bancs, ou de tables de pique-nique, de jeux pour les enfants… Mais d’autres vont plus loin et renouvellent la notion de mobilier urbain, et donc renouvellent l’espace public. C’est le cas par exemple des zones de fitness en plein air, que de plus en plus de communes installent.

Elles favorisent le sport, en mettant à disposition des machines gratuites, mais surtout favorisent le rapprochement des habitants autour d’un intérêt commun pour le fitness. Vous pouvez retrouver la plupart des ces installation en vente sur le site d’Atech-sas.com. D’autres jouent aussi sur le ludique, comme le collectif NUDE qui a installé des balançoires à La Défense ou l’agence k’’ART’oOn et son hamac géant suspendu au-dessus d’une immense pelouse.

Des entreprises misent sur la création d’un mobilier urbain de rencontre. Comm1possible par exemple, conçoit des nacelles à monter et démonter dans n’importe quel espace public. Les habitants peuvent s’y assoir en groupe, en toute tranquillité, en s’installant à nouveau dans l’espace commun. Ils en ont ainsi placé plusieurs à Toulouse en 2016, avec succès. A Paris, Gilles Levèvre et Léonard Gugi ont eu l’idée d’ilots urbains en bois, un espace à part qui émerge de l’espace public. Le bois tranche sur le bitume, et offre une zone de non-passage, dans une matière chaleureuse.

A la Courneuve en 2014, un chantier participatif avait permis aux habitants de construire le Nichoir, un espace de repas communs dans un jardin partagé.

Un espace de partage

Parfois, ces initiatives sont axées sur la solidarité, sur l’entraide et le partage. Le point de départ a sans doute été l’installation de ces étagères publiques, où les habitants déposent et prennent des livres. Ces éléments de mobilier créent du lien social en encourageant à partager et échanger.

D’autres idées ont vu le jour à partir de celle-ci, comme le fond des Hirondelles à Pau. Il s’agit ici de kiosques, où les habitants déposent des denrées alimentaires non-périssables et des vêtements.