D’après l’OMS, 1,1 milliards de jeunes entre 12 et 35 ans dans le monde risquent une déficience auditive à cause d’une trop forte exposition au bruit dans un cadre récréatif. Un chiffre alarmant, qui met en lumière les pratiques dangereuses des jeunes liées à la musique. Quels sont les risques encourus, et que faire pour les éviter ?
Les jeunes particulièrement touchés par les troubles de l’audition
Concerts, discothèques, sorties et bien sûr utilisation de casques et d’écouteurs, autant de mauvaises habitudes qui peuvent causer des dommages irréversibles sur l’audition. Mais pourquoi les jeunes sont-ils particulièrement concernés ? Plusieurs pistes permettent de répondre à cette question. Tout d’abord, depuis la révolution numérique et la démocratisation des casques audio, ils ont accès à la musique qu’ils aiment, partout, tout le temps. De plus, porter un casque audio est un facteur « cool », « à la mode ». En effet, on ne compte plus le nombres d’artistes célèbres commercialisant ou faisant de la pub pour ce genre de produits. Enfin, la plupart des jeunes sont mal informés et n’ont pas conscience des risques qu’ils prennent.
Les risques causés par les mauvaises pratiques d’écoute
À l’intérieur de l’oreille interne se trouvent des sortes de cils, que l’on appelle des « cellules ciliées ». Leur rôle est de transformer les signaux sonores en messages nerveux qui seront traités par le cerveau. L’écoute d’un son trop fort ou trop longtemps provoque des lésions, généralement irréversibles, des cellules ciliées. On considère que le seuil de danger en terme de volume se situe à 85 dB. Or, la plupart des smartphones peuvent aller jusqu’à 100 dB. En discothèque ou en concert, les volumes atteignent souvent 110 dB. Différents troubles peuvent apparaître à la suite d’un traumatisme auditif. Les acouphènes, par exemple, sont assez fréquents. Ce sont des sortes de sifflements dans les oreilles qui peuvent disparaître après quelques jours ou bien devenir permanents. L’hyperacousie, quant à elle, est une hypersensibilité au son. Les personnes atteintes ressentent une gêne voire une douleur à l’écoute de certains bruits de la vie quotidienne. Ces différents troubles peuvent être très handicapants selon leur gravité, et causer dans certains cas dépression, stress ou problèmes de sommeil.
Des pistes pour enrayer le phénomène
Il existe différents moyens pour limiter les risques lorsque l’on écoute de la musique. En ce qui concerne les smartphones, la plupart des appareils affichent un message d’alerte quand on atteint un niveau sonore dangereux. Le choix des écouteurs est aussi important. Il faut éviter les embouts intra-auriculaires, plus proches des tympans et qui causent donc plus de dommages. Il est aussi important de prendre des pauses régulièrement. En concert, il est préférable de porter des bouchons et de s’éloigner des enceintes. Enfin, quand le mal est fait, il existe des appareils auditifs qui peuvent diminuer les effets indésirables, vous pouvez retrouver une liste de ces derniers en vente sur Ideal Audition. Mais le plus important reste la prévention, qui n’est pour l’instant pas satisfaisante. En effet, la plupart des jeunes ignorent les risques qu’ils encourent et négligent les signaux d’alerte de leur corps, comme les sifflements ou les bourdonnements. Ils préfèrent attendre que ça passe tout seul, alors qu’il est important de consulter le plus tôt possible.