Écoles et crèches : un secteur encore largement féminin
Écoles et crèches : un secteur encore largement féminin
Décriées depuis de nombreuses années, les différences d’insertion professionnelle entre les hommes et les femmes persistent toujours dans certains secteurs. Cette situation est particulièrement flagrante dans le secteur des écoles et crèches. Les employés masculins ne représenteraient environ que 1% de l’ensemble des travailleurs sur les lieux d’accueil pour les jeunes enfants. Outre cette disparité, force est de constater que les acteurs de ce secteur ont besoin d’accompagnement et de prises en charge particulières compte tenu des difficultés inhérentes à la pratique de leur métier. Pourquoi une telle situation perdure-t-elle dans le secteur des écoles et des crèches ? Quelle approche adopter pour une évolution des choses et comment valoriser le travail dans ce secteur ?
Pourquoi une si pauvre représentation masculine dans le secteur des écoles et des crèches ?
En dépit des recommandations de la loi sur la parité homme-femme datant d’août 2014, le domaine professionnel de la petite enfance est presque exclusivement féminin. Cette sous-représentation des hommes dans ce secteur est principalement due au fait que la société conserve beaucoup de stéréotypes qui déterminent les comportements, les choix de métiers, etc.
Depuis toujours, le rôle de la femme a toujours été de s’occuper des enfants, notamment ceux en bas âge. Pour cette raison, les métiers d’assistante maternelle, puéricultrice ou auxiliaire de puériculture et autres sont peu pratiqués par les hommes. Ils sont considérés comme étant uniquement dédiés aux femmes, car selon certains, ils permettent aux femmes d’exprimer leurs prédispositions maternelles, et d’exercer les compétences acquises dans la pratique des tâches domestiques.
Par ailleurs, les stéréotypes ne marchent pas dans un seul sens puisque les hommes ayant choisi une telle orientation professionnelle sont considérés comme ayant peu ou pas de virilité et d’ambition. Ils doivent souvent se justifier de leur choix ou accepter de travailler avec une autonomie limitée puisqu’un grand nombre de structures n’acceptent pas de laisser un homme seul avec un enfant.
Ces stéréotypes sont renforcés par une dévalorisation salariale de ces fonctions, repoussant encore plus les hommes. Il s’agit d’un cercle vicieux qui ne pourra être brisé qu’au prix de beaucoup d’efforts. Il faudra notamment combiner des mesures préventives comme le port de la blouse pour le personnel des écoles et crèches avec une nouvelle réglementation en matière d’emploi dans ce secteur, ainsi qu’une révision des montants des salaires.
Comment valoriser les métiers dédiés à la petite enfance ?
La responsabilité des gouvernants est en premier lieu de penser à une refonte du système, afin d’amener un plus grand nombre d’hommes à intégrer ce secteur d’activités. Cette refonte doit notamment porter sur la revalorisation salariale qui est tellement importante que les employées dans ces professions sont confrontées à divers risques :
- physiques (lombalgies, tendinites, sciatiques, lésions des disques inters vertébraux, troubles vocaux, chutes, entorse, plaies, fractures et contusions, etc.),
- psychologiques (fatigue psychologique, stress, épuisement nerveux, dépression, etc.),
- biologiques (affections oto-rhino laryngologique, gastro-entérite, transmission d’agents infectieux par les liquides biologiques des enfants, etc.).
Face à toutes ces difficultés liées à la pratique du métier, la mise en place de mesures préventives est aussi importante que la revalorisation salariale par l’État. Ces mesures doivent notamment concerner :
- la conception et l’aménagement ergonomique des locaux, des espaces de travail et des équipements,
- les formations de renforcement des capacités, de gestion de situation de crise, mise en place de soutien psychologique, etc.,
- l’organisation du travail (gestion des horaires et des plannings),
- la mise en place de formations de rappel aux règles et mesures d’hygiène générales et spécifiques au domaine des écoles et crèches (surtout par ces temps de pandémie), etc.
L’accent des mesures préventives doit également être mis sur la protection individuelle des travailleurs à travers l’adoption de vêtements et accessoires de travail appropriés.
Le port de vêtements professionnels : essentiel pour la protection individuelle
Il est important que les professionnels des crèches et des écoles soient vêtus de tenues adaptées pour exercer leur métier. Ces dernières servent aussi bien à la protection et à la sécurité qu’au respect de plusieurs règles d’hygiène. De plus, la plupart de ces tenues sont pensées et conçues pour faciliter le travail des acteurs de ce secteur.
La tenue professionnelle
Il peut s’agir d’un uniforme choisi par le centre ou l’organisme pour lequel le professionnel travaille ou tout simplement un choix personnel. Dans les deux cas, elle doit être choisie dans une matière résistante et facile d’entretien. En travaillant au contact des enfants, vous pouvez en effet être amené à être éclaboussé par des projections de nourriture ou d’autres matières salissantes. Ainsi, pour protéger vos vêtements, vous pouvez choisir des blouses, des tabliers, des chasubles, des tuniques, etc.
Les modèles en polyester, faciles à laver en machine à haute température et qui ne nécessitent presque pas de repassage sont tout à fait recommandés dans ce contexte. Par ailleurs, il ne faut pas se limiter à des tenues aux couleurs neutres ou foncées (gris, noire, bleu nuit, etc.). Choisir des vêtements professionnels plus colorés est indiqué, notamment si vous prenez soin de petits enfants, car ils aiment les couleurs.
Il faut également veiller à sélectionner des modèles qui facilitent les mouvements et les gestes. Ainsi, il faut privilégier les modèles avec fentes, en stretch (étirable), ou encore des coupes courtes pour faciliter le déplacement. Ne négligez pas la présence de poches sur vos tenues professionnelles pour pouvoir y glisser de petits objets dont vous pouvez avoir besoin.
Les chaussures
Dans un contexte où vous devez rester debout ou vous déplacer fréquemment durant toute la journée, il est essentiel d’avoir des chaussures confortables aux pieds. Il faut qu’elles soient résistantes et surtout qu’elles aient des semelles antidérapantes en plus de disposer d’un bon amorti. Cela permet notamment de préserver les articulations lombaires, les chevilles et les genoux. Il est par ailleurs recommandé de porter de sabots ou des baskets confortables.
Les masques et les gants
Le port de masques sera essentiel si l’assistante maternelle ou la puéricultrice souffre d’une affection trachéobronchique ou rhino-pharyngée. Cela peut également être obligatoire pour la prise en charge d’enfants malades, ou dans le cas où la professionnelle est enceinte. Des gants de protection peuvent compléter la tenue en fonction des situations. Il faudra veiller à ce que ceux-ci soient en vinyle pour limiter les risques d’allergie au latex. En mettant en œuvre ces différentes mesures préventives pour créer un cadre de travail plus adapté, et en rehaussant les montants des salaires, il est possible que le secteur des écoles et des crèches attire davantage d’hommes.