Bâtiment ERP : les règles à respecter pour les installations PMR
Bâtiment ERP : les règles à respecter pour les installations PMR
Les établissements recevant du public doivent pouvoir accueillir tout le monde. Ils sont donc tenus d’adapter leurs équipements à toutes les personnes susceptibles de les fréquenter. Ainsi, ces bâtiments sont soumis à certaines normes sur les plans de la sécurité et de l’accueil. De nos jours, n’importe quelle structure devrait être facilement accessible aux personnes à mobilité réduite.
Les sanitaires pour les PMR dans les bâtiments ERP
Lorsque votre ERP est fréquenté par des PMR, vous devez doter vos installations de sanitaires adaptées. Plusieurs critères sont à prendre en compte dans ce sens en allant de la superficie au type de cuvette en passant par les lavabos et la douche.
Quelles sont les dimensions requises ?
La cabine des toilettes doit être suffisamment grande pour permettre à la personne en situation de handicap de manœuvrer aisément à l’intérieur. Idéalement, le fauteuil roulant a besoin d’un cercle de 0,75 m de rayon pour effectuer facilement des demi-tours. Il est donc recommandé de prévoir à l’intérieur, en dehors de l’espace occupé par les équipements, 2,25 m² de libres pour faciliter les mouvements de l’usager.
Les caractéristiques des WC PMR
Les WC des personnes à mobilité réduite ne sont pas différents sur le plan de la structure. Néanmoins, en ce qui concerne la hauteur de la cuvette d’un WC PMR, elle doit être comprise entre 45 et 50 cm. De plus, le modèle ne doit pas être allongé pour aider les personnes à mobilité réduite à s’installer facilement. Par ailleurs, la barre d’appui destiné à servir de support lors du transfert doit être située à 40 ou 45 cm de l’axe de la cuvette. De même, il est conseillé d’installer une chasse d’eau à poussoir, car cela facilite la préhension.
Qu’en est-il des lavabos PMR ?
Les lavabos PMR sont spécifiquement adaptés aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant. En effet, même si aucune exigence particulière n’est requise pour le modèle, il est capital de respecter certaines dimensions lors de l’installation. Ainsi, le plan supérieur de l’accessoire doit être situé à 85 cm du sol. De même, l’espace qui se trouve sous le lavabo devra être complètement vide pour faciliter le passage du fauteuil roulant. Par ailleurs, il est recommandé d’installer un miroir inclinable pour permettre une meilleure vue en position assise. Il en est de même pour les sèche-mains et les distributeurs de savon. Toutefois, ces derniers doivent être positionnés entre 90 et 130 cm pour faciliter leur préhension.
L’accessibilité du bâtiment pour les PMR
La loi n° 2015-988 du 5 août 2015 portant mise en accessibilité des ERP est exigeante quant aux installations à mettre en place pour faciliter le déplacement des PMR. Ainsi, on distingue essentiellement les deux volets concernant les panneaux de la signalétique et les rampes d’accès. Chacune de ces installations doit être adaptée de manière spécifique aux PMR en fonction de leur handicap respectif.
Les panneaux et la signalétique
La signalétique permet de faciliter les déplacements de tous les usagers des ERP. De manière systématique, pour les PMR, il est indispensable, selon l’arrêté du 20 avril 2017, de mettre en évidence les parois vitrées grâce à un contraste lorsque celles-ci sont situées près d’un passage. En ce qui concerne la signalisation, seuls les pictogrammes réglementés sont admis. Ils permettent d’uniformiser la compréhension des indications, quelle que soit la langue de l’usager. Toutefois, ils sont généralement accompagnés de quelques mots pour faciliter leur compréhension.
Le positionnement requis pour les panneaux est de moins de 220 cm afin de permettre la lecture dans toutes les positions. De même, la dimension des panneaux doit tenir compte de la distance depuis laquelle ils doivent être lus. En revanche, les textes doivent respecter des caractéristiques strictes pour être aux normes. Ainsi, pour les informations d’orientation, la hauteur des lettres et des images doit être comprise entre 4,5 et 15 cm au moins. Par contre, s’il s’agit d’une information d’identification, elle doit être de 10 cm minimum. Quoi qu’il en soit, ils doivent être dans un caractère bâton et véhiculer des informations précises et concises.
Les rampes d’accès
La rampe d’accès est un équipement qui sert à faire passer les personnes handicapées d’un niveau de hauteur à un autre sans difficulté. Il en existe essentiellement de deux types : les rampes amovibles, les rampes de seuil et les rampes d’accès fixes. La rampe de seuil est utilisée pour accéder à des plateformes en hauteur. On la retrouve généralement au niveau des portes ou des véhicules. Elle doit être capable de supporter des charges de l’ordre de 300 kg et être suffisamment large pour permettre le passage d’un fauteuil roulant. En revanche, elle ne doit pas être glissante.
En ce qui concerne la rampe fixe, elle est utilisée lorsque l’accès au bâtiment est soumis au franchissement de quelques marches. Sa longueur est variable et dépend du dénivelé à franchir. Toutefois, la loi exige que l’accès soit autonome et permanent. Cela suppose que les mesures et les matériaux doivent être choisis préalablement pour que le franchissement s’effectue sans aide extérieure.
Les installations spéciales pour les malvoyants
Les personnes malvoyantes sont particulièrement vulnérables, surtout dans les ERP. Il est donc important de prévoir des dispositions particulières pour leurs déplacements. Trois aspects majeurs sont à prendre en compte pour mettre ces usagers en sécurité.
Sur les portes et baies vitrées
Ces installations transparentes peuvent constituer des obstacles à risque pour une personne malvoyante. Leurs surfaces doivent donc être facilement repérables. Il est recommandé pour cela de positionner des bandes adhésives de 5 cm de large pour signaler leur présence. De plus, il faut éviter que le positionnement des portes reflète le soleil. Cela pourrait entraîner l’éblouissement des usagers à certaines heures.
Sur les escaliers
Les escaliers présentent un risque de chute pour les malvoyants en raison du dénivellement qu’ils comportent. Par conséquent, il faut les prévenir du début et de la fin des marches toutes les fois que cela est nécessaire. Pour cela, il est impératif que la première et la dernière marche soient dotées de contremarches contrastées d’une hauteur minimale de 10 cm. De plus, vous pouvez utiliser des nez-de-marche d’environ 1 cm pour créer de l’adhérence et éviter les dérapages. Toutefois, ce dispositif aussi doit être contrasté par rapport au reste de l’escalier pour en permettre la distinction.
Sur les sols
Au sol, la signalisation adaptée aux malvoyants est tactile. Elle consiste à poser des bandes ou des clous podotactiles afin d’alerter sur l’imminence d’un danger. En effet, ces installations sont repérables par les pieds ou une canne. Ainsi, l’attention de la personne concernée est attirée sur le caractère particulier de l’emplacement sur lequel elle se trouve. Ce type de dispositif est généralement utilisé sur les quais, dans les traversées de voitures ou de voies ferrées et sur les volées d’escaliers.
Qu’en est-il des places de parking pour les PMR ?
Les parkings des ERP doivent comporter obligatoirement des places de stationnement pour les véhicules utilisés par les PMR. En effet, la loi exige 2 % des places totales disponibles et au minimum 10 lorsqu’il y a plus de 500 places. La signalétique des places handicapées comprend deux aspects majeurs. Il s’agit des panneaux de signalisation pour le plan vertical et des marquages au sol pour le plan horizontal. Ainsi, vous devez disposer à proximité du parking des panneaux indiquant qu’il y a des places réservées aux PMR. Ces derniers doivent être idéalement positionnés pour être visibles.
Quant au marquage au sol, il s’agit d’un pictogramme de signalisation qui indique l’emplacement précis du stationnement réservé aux handicapés. De manière générale, il comporte le dessin conventionnel blanc d’une personne en fauteuil roulant sur un fond bleu. Par ailleurs, la réglementation prévoit que ce pictogramme doit être placé en bordure de la place de parking puisqu’il doit rester visible même en présence d’un véhicule en stationnement. De plus, ses dimensions réglementaires sont de 50 × 60 cm ou de 25 × 30 cm respectivement lorsqu’il est seul ou séparé en 2.