Le point sur les normes des bacs de rétention
Le point sur les normes des bacs de rétention
Le bac de rétention permet de stocker des liquides dangereux. On l’utilise pour éviter la pollution des eaux et des sols. C’est la raison pour laquelle il est soumis à une réglementation stricte. La législation qui régit les normes des bacs de rétention date de l’année 1998. Il s’agit d’un arrêté assez complexe. Faisons le point sur les normes des bacs de rétention.
Les bacs de rétention pour les produits dangereux
Le bac de rétention se présente sous la forme d’un large récipient rectangulaire. Il est doté d’un couvercle plat rehaussé avec une grille. Cet équipement sert à recueillir et à supporter différents réservoirs contenant des produits dangereux ou polluants.
Selon les réglementations en vigueur, si votre entreprise stocke des produits dangereux, vous devez impérativement utiliser des bacs de rétention. Il en est de même pour les agriculteurs. L’utilisation d’un bac de rétention permet en effet de protéger l’environnement en prenant les mesures nécessaires. Elle vise aussi à préserver la santé des personnes en contact régulier avec des produits dangereux et la propreté du lieu de travail.
Le bac de rétention doit toujours rester vide. Il ne faut ni le déplacer ni le remplacer. Ce n’est pas le cas des fûts qui peuvent être changés et vidés. Ces derniers contiennent les produits polluants ou toxiques. Pour éviter les éventuelles fuites, le bac de rétention doit être plus large que le fût.
En général, pour le stockage des produits non corrosifs (mais polluants et inflammables), on privilégie le bac de rétention en acier galvanisé. Dans le cas contraire, c’est-à-dire pour le stockage des liquides corrosifs et agressifs, on préconisera l’utilisation d’un bac de rétention plastique de haute qualité. Pour ce qui est des bacs de rétention souple en bâche, ils servent essentiellement au stockage des liquides hydrocarbures.
Bac de rétention : quelles sont les réglementations en vigueur ?
L’arrêté du 2 février 1998 définit les normes relatives au bac de rétention. De nombreux professionnels et entreprises considèrent cet arrêté comme la référence de base dans ce domaine. Cet arrêté concerne les entreprises catégorisées soumises à l’autorisation. Il précise l’obligation de stocker tout liquide susceptible de polluer les sols ou les rivières dans un bac de rétention. L’arrêté porte sur 3 axes principaux :
- les matières des bacs de rétention,
- l’association des différents produits stockés dans un même bac,
- les volumes des bacs de rétention.
Pour l’heure, il n’existe aucun texte de loi spécifique sur les matières à choisir. Il s’agit avant tout d’une question de bon sens. En principe, le choix de matériaux pour un bac de rétention doit se baser sur la nature des produits à entreposer ou à manipuler. Par exemple, les produits inflammables doivent être stockés dans un bac à rétention en acier galvanisé. Les restes peuvent être placés dans un bac en polyéthylène.
Quant à l’association des produits dans un même bac, il est strictement interdit d’utiliser un même bac de rétention pour les produits inflammables et les produits corrosifs. Pour ce qui est du volume des bacs de rétention, la loi impose des normes strictes et claires. Pour déterminer le volume d’un bac de rétention vous devez vous baser sur les paramètres suivants :
- le volume du contenant,
- le volume total,
- la dangerosité des produits stockés.
Il est aussi important de retenir les éléments essentiels suivants. Quel que soit le type de liquide, si la capacité totale des contenants est inférieure à 800 L, les bacs doivent pouvoir contenir la totalité du volume stocké c’est-à-dire 800 L. Pour les liquides inflammables, si la capacité des contenants est :
- comprise entre 800 et 1600 L, le volume du bac de rétention doit être de 800 L,
- supérieure à 1600 L, le volume du bac de rétention doit contenir la moitié de la capacité totale. Par exemple, si la capacité des contenants est de 1800 L, le volume du bac de rétention doit être de 900 L.
Pour les autres liquides, si la capacité totale des contenants est :
- comprise entre 800 et 4000 L, le volume du bac de rétention doit être de 800 L,
- supérieure à 4000 L, la capacité du bac de rétention doit contenir 20% de la capacité totale. Par exemple, si la capacité totale des contenants est de 4600 L, le volume du bac de rétention doit être de 920 L.
Quels sont les différents types de bacs de rétention ?
Les bacs de rétention permettent de stocker différents produits et liquides. Néanmoins, pour chaque variante, il faut respecter des normes strictes.
Le bac de rétention pour huiles
Un bac de rétention pour huile se doit d’être plus souple. L’huile peut en effet être stockée dans un bac de rétention en acier galvanisé ou en PEHD (polyéthylène haute densité). Bien entendu, il faut que le volume du bac de rétention soit conforme à la norme imposée (cas des liquides inflammables). Petite exception pour le bac de rétention pour huiles diélectriques. Il doit être équipé d’une structure particulière. En plus son volume, il doit contenir le volume total du volume des huiles stockées.
Le bac de rétention pour produits chimiques
Pour le stockage des produits chimiques, comme les acides et les bases, privilégiez les bacs de rétention en inox ou en PEHD. Ces matières résistent extrêmement bien à l’agressivité des produits chimiques. Pour éviter toute interaction entre les produits, pensez à bien les trier avant de les stocker ensemble.
Le bac de rétention pour hydrocarbures
Les hydrocarbures sont des produits hautement inflammables. De ce fait, leur stockage présente toujours des risques d’incendie et d’explosion. C’est pour cela qu’il faut impérativement utiliser des bacs de rétention en acier. Lors de l’installation du bac, prenez également quelques précautions. Par exemple, le lieu de stockage des hydrocarbures doit être séparé de celui de tout autre produit. Par ailleurs, il faut veiller à ce qu’aucune canalisation de gaz, d’eau ou d’électricité ne passe sous le bac de rétention. Si besoin, demandez l’aide et les conseils d’un professionnel. Voici donc les normes concernant les bacs de rétention.